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 [BG Commun] [Histoire] Les débuts du Royaume

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Dominska
Renard
Dominska


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MessageSujet: [BG Commun] [Histoire] Les débuts du Royaume   [BG Commun] [Histoire] Les débuts du Royaume EmptyVen 08 Jan 2010, 03:26

(histoire inchevée)

Roland se marie à 19 ans, en Renop 1204, avec Altania, qui avait alors 20 ans. Trois ans plus tard, le 27 Grimstel 1107, sa femme donne naissance à un fils, qu'ils décident d'appeler Roland. Choqué par l'état du monde et au peu d'avenir qu'il entrevoit pour son fils, il commence sa compagne de pacification la même année.

Sa décision est prise par le fait que les récoltes sont dévastées par des tribus voisines. Son enfant est chétif, pâle. Il tousse dès les premières pluies de Blasdon (automne). Sa femme Altaria pique de plus en plus fréquemment des colères contre ces barbares, contre ces pillages,... Elle dénonce le gachis que représente ces champs piétinés et dévastés, alors que les Lanjis sont longs et froids. Elle crie au scandale et hurle inlassablement son désespoir: elle sait que leur premier enfant n'a que peu de chance de survivre.

Cette situation agace Roland. Il s'est toujours senti démuni, impuissant face à cette situation. Mais la colère de sa femme est juste, il le sait. Rester les bras ballants n'est pas dans son tempérament. Il souhaite un autre avenir pour son fils et, le coeur empli de courage, il promet à sa femme de convaincre ses amis de prendre le pouvoir dans sa tribu.

Roland n'était pas homme à traîner une fois une décision prise. Le lendemain, le 4 yuyio 1107, Roland parle à ses plus fidèles amis. Il y a parmi eux Gunarion Azunel (1080), Henryk Viple, Sirvain de la Bruyère, Mordrick Richetour. Les quatre hommes hochent gravement la tête lorsqu'il leur explique, la gorge serrée, qu'il craint pour la vie de son fils nouveau-né. Emus par son discours éloquent, ils applaudissent son initiative et lui jurent solennellement fidélité: ils acceptent de lier leur destin à celui de Roland, en qui ils reconnaissent un homme droit et courageux.

Azunel, originaire de Gathol, lui promet d'aller consulter le chef de sa tribu. La ville tirait déjà profit à l'époque de sa position stratégique: proche du Royaume des Elfes, des Tiny's et du lac de boue fréquenté par les Hommes-Grenouilles, Gathol, cité fleuviale, est un carrefour incontournable. Des caravanes passent par la ville dont les marchés offrent un choix unique sur Vesperae. Des produits exotiques et rares, luxueux et finemen ouvragés, tout se trouve à Gathol. Son chef de tribu ne voit pas non plus d'un bon oeil les sempiternelles batailles et querelles entre les clans. Il sait que les guerres appauvrissent le pays et que sa ville en pâtit directement. Lorsque Gunarion Azunel vint lui parler d'un homme fort décidé à faire régner l'ordre sur Vesperae, un homme droit et juste, amoureux de sa femme et soucieux pour al vie de son fils, le chef de Gathol décida de rallier sa cause. Lui n'avait pas l'armée et la jeunesse pour risquer les maigres richesses de sa ville dans une telle entreprise. Mais aider un jeune fougueux à imposer le silence aux bastonneurs lui convenait parfaitement.

Viple promet d'aller voir le chef de tribu d'Abheleim. Il y connait quelques hommes et espère qu'il pourra les convaincre que la paix est nécessaire pour le bien de tous. Le chef d'Abheleim, trop convaincu de la supériorité de sa ville et de son armée, rira au nez de Viple.

De la Bruyère est un homme influent à Proncilia. Il fait partie des familles importantes et proches du chef de la tribu. Il aspire cependant lui aussi à la paix et approuve le choix de Roland. Il promet de parler aux autres familles influentes de Proncilia afin de préparer le terrain pour Roland. Il s'acquittera fort bien de sa tâche. Son éloquence transformera Roland en un chef de guerre sans nulle comparaison. Que l'histoire lui donnera raison n'était pas encore acquis.

Mordrick Richetour promit d'aller à Lumétyrion et à Tandrival. Il s'acquitta de sa tâche mais ne put convaincre les esprits agités de ces deux villages. Aucun n'accepta l'espoir de paix que Roland voulait transmettre.

Roland ne perdit pas de temps non plus. Il se rendit sur les places et les marchés de Proncilia pour parler de ses projets de paix et de prospérité. Il n'hésita pas à reprendre les paroles de sa femme, à faire part de son inquiétude pour son enfant,... Ses mots faisaient cruellement mouche dans ce pays où depuis des générations Lanjis rimait avec famine et où les familles pleuraient près d'un enfant sur deux. Le foi de Roland s'en trouva accrue.

Mais l'agitation causée par Roland et de la Bruyère parvint aux oreilles du chef de Proncilia. C'était un homme belliqueux et cupide. Il n'hésita pas une seconde et envoya quelques uns de ses guerriers l'arrêter sur la place du marché: supprimer l'agitateur calmerait toutes les oppositions. Lorsque les gardes arrivèrent près du marché, les gens paniquèrent et crièrent. Ils craignaient d'être arrêtés ou exécutés pour traîtrise. Roland n'hésita pas un seconde. Il dégaîna son arme et toisa les gardes: "Je défends une juste cause, nous voulons la paix et que nos enfants survivent à l'hiver!" Les gardes ne se laissèrent pas impressionner par quelques mots, même habiles. Le combat s'engagea rapidement entre Roland, épaulé de trois de sses amis présents, contre les huit gardes envoyés pour l'arrêter. Les fers se croisèrent rapidement. Le combat était inégal. Heureusement, deux hommes décidèrent de défendre la cause de Roland. A cinq contre huit, le combat tourna à leur avantage. Les gardes furent désarmés et n'eurent le choix que de rallier la cause Roland ou mourir. Quatre têtes roulèrent sur les pavés de la ville.

La foule qui avait observé le combat à bonne distance acclama Roland, qui tira parti de cette première victoire éclatante. Il appela les hommes armés à se joindre à lui pour sur le champ destituer le chef de la tribu. Une vingtaine de guerriers levèrent leur arme et le suivirent. Roland se dirigea sans tarder vers la maison du chef. L'effet de surprise de cette contre-attaque était son meilleur atout: s'il avait attendu plus longtemps, Roland aurait pu se faire exécuter ou assassiner. La petite troupe arriva bientôt à la maison du chef. Les quelques gardes furent rapidement neutralisés et Roland brandit son arme vers le chef en lui assénant: "Ta tribu en a assez de la guerre et des pillages, de la famine et de la misère! Les femmes ne veulent plus pleurer leur mari ni les hommes trembler pour leur fils! Nous boulons faire la paix avec les autres tribus, de gré ou de force! Fais ce que je te demande ou laisse-moi ta place!" Le chef n'accepta évidemment pas d'obéir aux ordres de Roland.

Chef: "Tu es un jeune fou! Jamais je ne ferai la paix avec les autres tribus! As-tu déjà oublié que c'est à cause d'eux que nous mourrons de faim l'hiver? Que c'est eux qui pillent nos champs et nos greniers? Jamais, jamais tu entends, je ne me rabaisserai à leur demander la paix!"
Roland: "Alors nous la leur imposerons!"
Chef, explosant de rire: "Et comment comptes-tu t'y prendre, seul contre tous? C'est avec ces quelques fiers à bras que tu comptes conquérir le monde?"
Roland: "Les plus sages rallieront ma cause et les autres nous les vaincrons!"
Chef, toujours aussi hilare: "Fou! Jeune et fou, voilà ce que tu es! Mes hommes auront vite fait de vous arrêter et vous serez pendus!

Roland fit un signe à son compère qui vint déverser le contenu d'un sac devant le chef de la tribu. Quatre têtes roulèrent jusqu'à ses pieds. Les gardes ligotés furent poussés vers l'avant.

Roland: "Est-ce de ses hommes-là dont tu parles? Tes hommes ne m'arrêteront pas. Ils se rallieront à ma cause parce qu'elle est juste et bonne pour notre peuple!"

Chef, s'adressant d'abord à la troupe de Roland puis à ses gardes ligotés: "Traîtres! Lâches! Vous bafouez la loi! Vous bafouez l'honneur de votre tribu! Ressaisissez-vous! Arrêtez-moi ce bon à rien! 10 000 Pièces d'or pour sa tête!"

Des murmures animèrent les hommes, appatés et impressionnés par une telle promesse d'or. Roland ferma les yeux un instant, laissant ses hommes apprécier l'instant. Aucun coup ne vint cependant. Les voix se renforcaient, les hommes se chamaillaient presque maintenant. Roland leva son épée et reprit la parole.

Roland: "Chacal! Il n'y a qu'un traître ici et c'est toi! Tu laisses mourir de faim ton peuple alors que tu possèdes tant d'or! Traître! Tu ne mérites pas d'être notre chef! Je prends ta place!"

Se tournant vers ses hommes: "Allons sur la place et faites rassembler la peuple! Que tout le monde soit là pour midi!".

Les hommes s'exécutèrent. Le bruit courut dans la ville et à midi, toute le tribu était rassemblée sur la place. Roland monta sur un banc et s'adressa au peuple. Il reprit les mots déjà harrangués ces trois derniers jours et il raconta les événements de ce matin.

Roland: "... Je ne veux plus d'un chef qui pille les autres tribus pour amasser son or. Dans les autres villes, les gens meurent de faim comme nous, parce que leur chef fait pareil que le nôtre. Je veux la paix. Je veux des greniers pleins. Je veux nourrir ma famille cet hiver. Que ceux qui partage mon avis s'expriment! Je serai votre chef si vous le voulez! Et avec vous je bâtirai un royaume où nos enfants pourront grandir!"

Les amis de Roland scandèrent son nom, rapidement suivi par le peuple. La place vibrait au nom de Roland.

"Vive Roland! Vive Roland! Votre le chef Roland! Vive la paix! Vive le Roi Roland!"

Le Roi Roland. Le mot fut prononcé et repris. Encore et encore. L'idée de reconstruire un royaume humain plut immédiatement. Cela représentait tout ce qui leur manquait cruellement: la sécurité et la prospérité. Nul ne songea à remettre en cause les paroles de Roland. Nul n'osa s'interposer. Même les soldats du chef destitué reconnurent en Roland un chef de guerre droit et juste. Ainsi, tous les historiens s'accordent pour dire qu'en ce jour du 8 Yuyio 1107 est né le Royaume de Roland.

Roland fit relâcher les gardes ligotés et présenta ses excuses aux familles des soldats décapités. Il promit aux veuves et aux orphelins de leur fournir les vivres et le bois pour l'hiver. Il laissa le peuple juger le chef destitué et ordonna de fouiller sa maison pour saisir tous ses biens précieux et son or au profit du clan. Le peuple décida de le forcer à l'exil. Il choisit de partir vers l'ouest et n'en attendit plus jamais parler.

Roland organisa rapidement la cité et la vie du clan. Il monta également une armée qui serait à la hauteur de ses ambitions: tout homme vaillant fut enrôlé, entraîné sommairement et équipé d'une arme. Roland savait qu'il risquait gros: malgré le soutien du chef de Gathol, les autres clans ne manqueraient pas de tenter de l'attaquer afin de piller la nourriture si précieuse en cette veille de Lanjis.

Le clan d'Abheleim, qui était de loin le plus fort et le plus belliqueux, envahit les plaines cultivées de Proncilia le 12 Yuyio. Leur chef souhaitait profiter de l'aubaine en raflant les réserves de grain de Proncilia. Mais Roland s'attendait à une attaque. Il avait fait condamné la route du sud et fait ériger des fortifications sommaires de ce côté de la ville. Il avait posté des sentinelles sur les plus hautes maisons et même fait ériger une vigie en bois. Le tocsin réveilla la ville dès le poltron-minet, lorsque les mouvements des troupes d'Abheleim furent repérés vers le sud. Les archers se planquèrent derrière les fortifications et Roland prépara ses hommes à la bataille. Il confia à Henryk Viple le moitié de ses troupes et prit le commandement des hommes restants. Ils sortirent de la ville par les deux flancs et prirent le chef d'Abheleim en tenaille sur la plaine des Héros. Celui-ci ne s'attendait pas du tout à une telle manoeuvre et fut pris au dépourvu. Coincé de part et d'autre par l'armée de Roland, incapable de passer dans la ville d'où les flèches pleuvaient sur ses soldats, il subit de lourdes pertes avant de crier la retraite.

Sur cette première victoire, il décida de nommer ses fidèles compagnons de la première heure Seigneurs de guerre. Chacun serait responsable d'une partie de son armée. Roland était homme à tirer parti des points forts de ses hommes. C'est ainsi que Henryk Viple, un homme intelligent et communicatif, devint le Seigneur de guerre responsable de la formation des nouvelles recrues. Gunarion Azunel et Mordrick Richetour étaient de hommes respectés des hommes, autoritaires lorsqu'il le fallait, capables de commander. Roland leur confia à chacun une moitié de son armée, cavaliers et épéistes. Les archers, eux, furent confiés à de la Bruyère, un homme fin, maniéré, amateur d'art mais aussi des sports de précision comme le tir à l'arc et le duel. Roland savait qu'il pouvait compter sur ses qualités pour diriger les archers. Lui, Roland, commanderait l'ensemble ainsi que sa garde personnelle et sa légion sur le champ de bataille. Car Roland était un vaillant combattant qui comptait bien participer activement à toutes les batailles. Pour le moment, chaque Seigneur de guerre n'avait que peu d'hommes à diriger. Mais Roland comptait bien étendre rapidement la taille de son armée. Il savait que pour cela il lui faudrait élargir son influence... mais pour l'heure, il permit à ses hommes de fêter leur première victoire: Proncilia connut un jour de liesse populaire.

La victoire sur les troupes d'Abheleim se répandit rapidement dans le pays. Cela impressionna suffisamment les autres chefs de clan pour qu'ils ne songent pas à l'imiter. Du moins pour l'instant. Roland profita de ce répit pour organiser une armée commune avec Gathol. Grâce à l'intermédiaire d'Azunel, cela ne posa pas trop de problème: Gunarion Azunel fut désigné Seigneur de guerre des hommes de Gathol, avec l'accord du chef de clan, et l'armée de Proncilia fut répartie entre Mordrick Richetour et lui-même. Déjà à Gathol, l'on parlait du Roi Roland, mais pour l'heure le chef de clan gardait malgré tout son indépendance et son pouvoir.

Le mois d'Amoria arriva, avec ses premières gelées, ses premières neiges. Le pays avait été exceptionnellement calme ce Blasdon: l'alliance de Proncilia et de Gathol avait changé considérablement le paysage politique. Pour la première fois depuis des générations, deux clans conjugaient leurs forces. A vrai dire, cela n'avait pas empêché Lumétyrion d'attaquer les champs d'Abheleim, ni Abheleim de lancer une campagne de représailles. Les nains d'Ibrin furent inquiétés également par les Abhelementois. Et c'est sans parler les autres batailles qui eurent lieu dans le nord du pays et plus à l'ouest de Lumétyrion, au-delà de ce que nous appelons aujourd'hui le mur du bout du monde, mais qui n'existait pas encore. Le pari de Roland était donc en train de prendre forme: Proncilia et Gathol purent goûter au bonheur de la paix. Les dernières récoltes de pommes de terre, de poireaux et de choux étaient rentrées dans les greniers. Grâce au peu de combats menés sur leurs champs, les deux villes avaient leurs greniers bien garnis. Et ce qui avait été détruit avait pu être acheté sur les marchés de Gathol grâce à la fortune du chef de clan en exil.

Roland était un homme juste et droit, mais plein d'ambitions. Lorsqu'il n'eut plus rien d'autre à faire que de gérer sa ville, il s'ennuya rapidement. Il jugea le moment opportun pour lancer sa campagne de pacification. Sa première cible serait le village paysan situé à l'est de la ville, un peu au sud de la route vers Gathol. Ce village avait tiré quelque parti de la prise de pouvoir de Roland. En effet, ils étaient souvent pris pour cible par le chef de clan de Proncilia qui voyait là une manne offerte à ses griffes gourmandes. Le village détestait Proncilia viscéralement. Si bien qu'ils refusèrent de rejoindre l'alliance avec Gathol. Au lieu de cela, ils avaient pratiqué quelques rapines sur les champs de Proncilia, estimant qu'il reprenait là leur juste dû pour les pillages du passé. Roland décida de s'imposer par la force, mais il ne voulait pas d'un carnage. Aussi décida-t-il de frapper fort, un matin brumeux de Deficos (11 Deficos 1107). Il encercla le village complètement et, à l'aube, il fit sonner le clairon et demanda à parler au chef de clan. Lorsqu'il vit l'armée déployée par Roland, celui-ci n'osa pas se lancer dans une batailler perdue d'avance. Il accepta les conditions de reddition de Roland: une alliance imposée avec Proncilia et Gathol. Ce fut là la première erreur de Roland: les chefs de clan n'étaient pas tous aussi avisés et honnêtes que celui de Gathol. Le chef de clan du village paysan reprit ses armes et décida de saboter l'alliance. Il partit vers les champs de Gathol et fit brûler quelques bicoques et quelques fermes isolées. Il prit soin de laisser parmi les bois calcinés une bannière du clan de Proncilia et un bouclier volé à un soldat de Roland. Cette attaque fourbe et mesquine fâcha le chef de clan de Gathol. Malgré l'assurance de Gunarion Azunel qui jura que Roland n'aurait jamais commis une telle bassesse, le chef de clan de Gathol souhaita prendre ses distances. Il décréta que ses hommes n'obéiraient plus à Roland ni à son Seigneur de guerre. Gunarion Azunel fut contraint de retourner à Proncilia, la mort dans l'âme. Roland piqua une vive colère lorsqu'il apprit ce dont on l'accusait. Il chargea de la Bruyère d'enquêter sur ces forfaits et jura de trouver les coupables. Quant au chef de clan de Gathol, il le provoqua en duel, afin que l'offense personnelle soit réparée. Le chef de clan s'était attendu à une réaction de Roland, mais certainement pas celle-là. Une provocation en duel le fit blêmir: il n'avait plus l'âge de manier habilement l'épée. Il exigea de se faire représenter par un champion. Roland, très chevaleresque, accepta mais le toisa durement: "Si je lave mon honneur en battant ton champion, tu me devras la vie et tu me jureras fidelité. Je t'apporterai les coupables des crimes perpétrés en souillant mon nom et mon clan. Je te promets de protéger les tiens et leurs terres, mais ta fidélité me sera acquise." Le chef de clan de Gathol comprit qu'il n'avait pas le choix. La proposition de Roland était honnête et juste: il ne pouvait plus, lui, prétendre au commandement de ses hommes s'il ne pouvait se défendre lui-même!

Le duel fut organisé le 27 Deficos, le surledemain de la fête de Noël, dédiée à Willanjis, pendant laquelle les enfants comme les adultes quémandent des fruits et préparent moults desserts fruités... et liqueurs à base de fruits. La fête ne devait pas être gâchée par ce duel. Roland voulait passer un jour heureux en famille. Pourtant la joie ne fut pas aussi présente qu'il le souhaitait: Altoria était évidemment bien trop inquiète. Elle reprocha à Roland d'avoir organisé le duel après la fête: là, la fête de deux familles et de deux clans était gâchée, alors qu'un duel avant la fête de Noël aurait permis à un clan et à une des deux familles au moins de se réjouir. Cette logique implacable quoiqu'étrange garda Roland éveillé tard dans la nuit: il comprit que le mieux était parfois pire que le bien.

Le jour du duel arriva. Le champion de Gathol était un soldat aguerri, réputé pour sa bravoure et son maniement de l'épée. Roland se défendait bien à l'épée mais ce guerrier mesurant une tête de plus que lui et aux bras épais comme ses cuisses l'impressionnèrent. Le combat s'engagea au signal de Gunarion Azunel, désigné d'un commun accord comme arbitre. Les épées frappaient à un rythme soutenu, rapide. Roland tentait de jouer sur la rapidité mais le guerrier répliquait aussi sec à ses attaques. Les forces de Roland commençaient à baisser. Il comprit qu'à ce rythme, il n'aurait aucune chance face à un adversaire aussi endurant. Il reprit son calme, inspira profondément et maîtrisa sn souffle. Il réfléchit à toute allure: seule une botte secrète touchant un point faible lui laisserait une chance.
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