Citadelle des Rêves
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 [BG Joueur] Alastör

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Alastör
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Alastör


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Date d'inscription : 11/02/2010

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MessageSujet: [BG Joueur] Alastör   [BG Joueur] Alastör EmptyJeu 11 Fév 2010, 02:47

( J'ajouterai des éléments liés au BG du personnage au fur et à mesure )

Journal de bord du milicien Gabriel Adalingel, en poste à la cité de Gathol
C'est un petit livre écorné, aux pages jaunies par le temps, salies à divers endroits de tâches de liquides allant de l'eau au sang. Beaucoup de pages sont déchirées, certaines sont tout simplement illisibles. La couverture en cuir brun a subi d'importants dégâts et part à moitié en lambeaux. L'objet a visiblement vécu. Il a été retrouvé dans le cimetière, près d'une stèle en ruines.


Arisis 1218.

- Entrée une
L'écriture est claire, épurée et régulière. On note une certaine maîtrise de la plume.

Il y a de plus en plus de plaintes et de malades ; les infirmiers sont débordés. J'ai demandé à Ambroise des nouvelles. Visiblement, un mal inconnu nous frappe tous ; une épidémie qui se propage à toute vitesse. Même Jean est malade ; il ne peut tenir dix minutes sans devoir nous quitter prestement. Sa carrure n'y fait plus rien ; il est devenu pâlot et se tait quand on rit de lui. Je dois avouer que la situation est quelque peu plaisante : nous n'avons pas à craindre ses coups dans la mesure où il ne peut même pas courir. Toutefois, si j'en ris à l'heure actuelle, je dois garder mon sérieux et faire attention ; je ne tiens pas à me retrouver dans la même situation que lui. J'ai assez peu d'affaires de rechange, et je ne tiens pas à être la risée des tours de garde.


- Entrée deux
Pas de changement de style ; une légère tâche dans le coin supérieur droit de la page.

Le vieux chêne devant la caserne est mort, et j'ai cabossé mon bouclier à l'entraînement hier. Nous sommes de moins en moins à venir nous entraîner. La maladie se propage, et nous ne savons pas à quoi cela est dû. Ambroise commence à se sentir mal ; Jean est cloué au lit. Guillaume et Gaspard commencent à avoir eux aussi des maux de ventre terribles. Ils ne sont pas les seuls à souffrir. L'état des habitants de la ville fait peur à voir. Il y a des rumeurs de gens qui seraient morts. Bien que ma froideur m'étonne, je ne serais pas surpris d'apprendre la véracité de cette nouvelle. J'ai donné mon bouclier à réparer au forgeron. J'espère qu'il remplira rapidement son office ; toutefois, c'est embêtant d'avoir à retenir cela sur ma solde, d'autant plus que ses prix sont exorbitants. Je ne vais pas pouvoir refaire mes réserves de bouteille, par sa faute. Charognard. Il est si têtu que j'ai l'impression qu'il se sert de sa propre tête comme d'un marteau sur son enclume. Ou bien le contraire.


- Entrée trois
L'écriture se fait plus hâtive, moins soignée. Il y a plusieurs tâches sur la page.

Jean est mort dans la nuit. Ambroise, qui était dans le lit à côté, s'est réveillé dans l'obscurité. Il a pu discerner Jean en train de convulser sur sa couche et a appelé à l'aide. Quand l'infirmier est arrivé, il ne bougeait déjà plus. Il était mort. Ambroise, Gaspard et Guillaume sont terrorisés. Je fais ce que je peux pour les rassurer, mais ils ont peur d'y passer eux aussi. Moi aussi, je commence à avoir peur. Cette épidémie fait des ravages. Ce matin, j'ai vu plusieurs corps inertes dans une ruelle. Le spectacle m'a fait froid dans le dos.
Le forgeron est malade lui aussi. Je n'aurai pas mon bouclier avant longtemps, à mon avis. Tout cela commence à m'énerver sérieusement ; encore heureux que ma chère bouteille est là pour me détendre. Malgré mes diverses résolutions pour cette chère année 1218, je crains que ce n'est pas demain la veille que j'arrêterai de consommer.


- Entrée quatre
On voit que le message a été écrit de manière rapide. Une énorme tâche recouvre le milieu de la page, séparant le texte en deux.

Ambroise est mort, de la même manière que Jean. Gaspard a eu des convulsions, les infirmiers ont pu le calmer pour l'instant. Plus de la moitié de la milice manque à l'appel. [...]
Le spectacle dans les rues devient horrible. Ce n'est pas une simple épidémie. C'est un fléau, un vrai fléau. Il n'y a même plus d'animaux, les plantes et les arbres meurent. Tout Gathol meurt.


- Entrée cinq
L'écriture est hâtive, difficile à lire. La page est froissée, plusieurs ratures s'agglutinent autour des deux petites phrases.

Gaspard est mort.
Je n'ai plus de bouteilles.


- Entrée six
L'écriture est tremblante, rapide. Il y a quelques tâches de sang sur la page, mais elles ne gênent pas à la lecture du texte.

Guillaume s'est suicidé ce matin. Il s'est tranché la gorge avec son couteau à couper le pain. Je n'en sais pas plus, j'avais à patrouiller au moment où c'est arrivé. J'ai par ailleurs tout le temps à patrouiller désormais tellement il y a peu de miliciens encore en état. On crève tous à petit feu. Tous.


- Entrée sept
L'écriture est quasiment illisible. Du sang recouvre une grande partie de la page, dont le bas est déchiré ; seule la première phrase est visible.

Aujourd'hui, je me suis levé en ayant d'affreux maux de ventre et de tête.


- Entrée huit
L'écriture se fait plus lisible, bien que très tremblante. Les tâches habituelles réapparaissent ; pas de tâches de sang.

Je crois bien que je suis malade, moi aussi. Aujourd'hui, j'ai fouillé dans les affaires de Guillaume et de Gaspard. Quelqu'un avait déjà pillé le coffre d'Ambroise. J'ai néanmoins pu récupérer quelques bouteilles et un peu de sous.
J'ai un mal de chien. J'ai appris que Jeanne était morte elle aussi, de la maladie. Si je suis en état, j'irais voir si je peux récupérer quelque chose chez elle.


- Entrée neuf
L'écriture est difficile à discerner. Une tâche de sang mêlée à de l'alcool a abîmé une partie de la page et du texte.

Du mal à me lever, aujourd'hui. Mauvaises rumeurs qui traînent. On parle d'empoisonnement. [...] Par plus de sécurité, je vais continuer à boire mes alcools. Mais je crois que c'est trop tard. Trop tard.


- Entrée dix
L'écriture se rapproche de son état initial, bien qu'elle ne soit pas aussi belle. La couleur de l'encre est passée du noir au rouge sombre.

J'écris depuis les geôles de la ville, assi sur un tas de pailles. Ma tête est prête à exploser, et mes entrailles se tordent dans tous les sens.
Cela fait longtemps que je n'ai pas écrit, mais je suppose que maintenant, je n'aurais que cela à faire. Il y a cinq jours, la ville a été attaquée. Des soldats sont arrivés de partout, et ont pris d'assaut Gathol. La résistance a été minime... La moitié de la milice avait déjà trépassé de la maladie ; ceux en état de combattre ont été tués ou capturés, comme moi. Je ne suis pas très sûr, mais je crois que cette attaque résulte d'une trahison. Une lutte de pouvoir, de grand noble à grand noble.
J'ai mal. Dieux que j'ai mal. Les nouveaux geôliers passent devant les barreaux de ma porte en riant. Ils se demandent combien de temps je tiendrai.
J'ai mal. Si mal.


- Entrée onze
Si l'entrée commence écrite de façon relativement correcte, la fin est recouverte de plusieurs ratures et est quasiment illisible, sauf le dernier mot.

Je croyais que j'écrirais beaucoup, mais je ne peux pas. J'ai trop de mal à écrire à cause de mes douleurs. J'ai essayé de compter les jours, mais mes souffrances m'ôtent toute notion du temps. Je ne suis plus au courant de rien, si ce n'est que j'ai mal.
Mon voisin de cellule est mort. Lui aussi, il était malade. De toute façon, tous les prisonniers sont malades. Ils ont tué que les rares qui étaient en forme. Nous, on reste là dedans jusqu'à ce qu'on crève et qu'on pourrisse. Ils savent qu'on est fichus. Ils le savent. Salauds. SALAUDS !


- Entrée douze
Entrée rapide, écrite à la va-vite ; on a du mal à discerner plusieurs lettres dans les mots.

Je ne sais plus qu'est ce qui se passe. J'ai mal partout. Je vois de moins en moins mes geôliers, et cela fait plusieurs jours que je n'ai plus à manger. J'ai soif. J'ai si soif.


- Entrée treize
Les mots sont écrit de plus en plus simplement. Il y a beaucoup de ratures. Les tâches de sang se font plus nombreuses pour ne pas dire abondantes.

J'ai trouvé un rat dans ma cellule. J'ai pu le tuer et boire son sang. Je n'entends plus de bruit depuis un long moment déjà. J'ai l'impression que tout est mort. Ou c'est peut être moi qui suis mort.
J'ai mal partout...


- Entrée quatorze
L'écriture est toujours aussi tremblante et simplifiée. De nombreuses tâches de sang, assez petites, parcourent le texte et rendent la lecture encore plus difficile.

J'ignore comment j'ai fait pour rester en vie jusqu'à maintenant. Mais je sens que je ne vais plus tarder. Je crache du sang. Je ne sens plus mes jambes, et mes bras sont faibles. J'ai beaucoup de mal à écrire.
Des bruits étranges se font entendre à présent. Des gémissements, des râles, des rires. Peut-être que je deviens fou. Peut-être que je suis mort et que les âmes damnées viennent me tourmenter, jusqu'à ce que je devienne à mon tour un fantôme dont le corps aura subi mille souffrances.


- Entrée quinze
L'écriture est plus que hâtive, écrite presque à la verticale sur la page. Du sang de deux couleurs différentes a séché dessus.

trop mal à la main. peut pas bien écrire.
reçu visite d'un vieil homme en cape. il m'a donné à manger. posé des questions. il a demandé si je voulais vivre. répondu oui. il m'a dit de survivre jusqu'à demain. j'attends. je veux passer la nuit. je veux vivre, pitié.


Fin des entrées
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Dominska
Renard
Dominska


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MessageSujet: Re: [BG Joueur] Alastör   [BG Joueur] Alastör EmptyJeu 11 Fév 2010, 06:38

(wow ... brillant!)
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Revenga
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MessageSujet: Re: [BG Joueur] Alastör   [BG Joueur] Alastör EmptyJeu 11 Fév 2010, 13:57

Bien entrainant. j'ai aimé aussi
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Alastör
Chimère
Alastör


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MessageSujet: Re: [BG Joueur] Alastör   [BG Joueur] Alastör EmptyDim 28 Mar 2010, 15:28

Le Corps

Mes yeux s'ouvrent. Ils s'ouvrent, comme toujours, sur un sol que je sais froid. Les flammes des lampes qui l'éclairent lui donnent une couleur rougeâtre. Quelques flaques sombres l'entachent de ci de là. Lorsque je relève la tête, je vois le mur d'en face, ou pendent quatre chaînes, tout autour d'une grande tâche écarlate. Je suis encore dans ce long et vaste couloir aux murs de pierre. Au bout, on voit une vieille et lourde porte en bois située en haut des escaliers probablement tout aussi froids que ces murs.

A mes oreilles vient comme chaque jour ce silence pesant, morbide, ponctué de quelques crépitements de flammes. Je peux rompre ce silence en bougeant pour faire cliqueter mes entraves, mais cela ne me rappellerait que trop ma condition. Parfois, des chaînes tintent plus loin. Parfois, on entend des gémissements ou des pleurs, animés par le désespoir, mûs par la peur... et la douleur. J'ai mal et j'ai peur. Cela fait des jours que je n'ai rien mangé. Je meurs de faim, et tout ce qui me remplit l'estomac, se sont ces gouttes qui me tombent régulièrement sur la tête. Je lève la tête, et je bois, pendant des heures, et des heures. Je bois pour vivre. J'ignore ce que c'est, si c'est de l'eau, du sang, ou pire. Je ne veux pas savoir. Je veux vivre.

Pourquoi ai-je été si malchanceux ? Moi à qui on me disait que grand gaillard comme j'étais, jamais je ne me ferai attraper par qui que ce soit. J'étais trop rapide, trop grand, trop fort. Mais cette nuit, je ne vis rien. Je ne faisais que marcher, quand cette douleur me prit à l'arrière de la tête. Puis, le noir complet, avant de me réveiller ici. Qu'ai-je donc fait aux dieux pour mériter de tomber entre les mains de pareil monstre ? Chaque fois que cet être s'approche de moi, je sais que des souffrances qui m'étaient jusqu'alors inconnues vont s'éveiller. Chaque fois que la vieille et lourde porte en bois située en haut des escaliers froids s'ouvre dans un long grincement, je sais que nous n'allons plus demeurer longtemps dans le silence, car quelqu'un va passer ses prochaines heures à hurler sans cesse.

Car je ne suis pas seul. Je ne suis pas le seul à être enchaîné par les membres au mur de cette cave infernale. Lorsque j'étais encore lucide, j'avais cru reconnaître un elfe, attaché à ma gauche, à deux ou trois mètres de moi. Maintenant, je ne suis plus sûr de ce que je vois. Si je me tourne, je ne vois qu'une forme floue, recroquevillée sur elle-même. La faible lumière et l'état de mes yeux ne m'aident pas. De toute façon, à en juger les cris et les plaintes, je pense que nous sommes sept ou huit à être enfermés là. Ils ont tous crié, ils se sont tous mis en colère, ils ont tous supplié. Il y en avait même un qui prétendait être un démon. Il disait qu'il allait le massacrer dès qu'il serait libre. A l'heure qu'il est, la liberté, il n'est pas prêt d'en voir le bout du nez. Comme nous tous.

Pourquoi ? Pourquoi nous torturer ainsi ? Ce qu'il nous fait est inhumain. Inhumain, parfaitement inhumain. C'est un monstre, un monstre cruel qui va nous écorcher vif l'un après l'autre, sans remords. Et pourquoi ?! Pourquoi ?! Je ne lui ai rien fait ! On ne lui a rien fait ! Pourquoi est-ce qu'il veut nous faire aussi mal ? Pourquoi ?

Lorsqu'il est venu pour moi, j'ai pu voir. J'ai vu à quoi il ressemblait. C'était un homme âgé, à la barbe grise et aux yeux noirs. Habillé comme n'importe quel autre paysan aurait pu l'être. Il est venu devant moi, et m'a souri. Dieux, pourquoi ? Pourquoi ? Je n'ai pas mérité cela, non, non, non. Il avait les mains dans son dos. Dans son dos, et il souriait, souriait, souriait. Maman. Je veux voir ma mère. Une fois, une dernière fois. Ma tendre mère... Il... Il m'a montré sa main. Il tenait... seigneurs... il avait une scie. Une affreuse scie, pour couper du bois. Maman, maman, maman. Je veux ma maman. Je veux ma maman et mes jambes. Mes jambes... pourquoi ? POURQUOI MES JAMBES ?!

Pensées de Godefroy Saran, aventurier. Porté disparu depuis 1220.
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