Tyroine Conseiller du Roi
Messages : 115 Date d'inscription : 03/01/2010
| Sujet: Re: Jehan Dim 12 Juin 2011, 19:20 | |
| En quête de réunification - Spoiler:
En quête de réunification
La lune éclairait faiblement la ville de Proncilia , bien plus calme que la Trigorn la nuit. Un démon en cape se déplaçait lentement , dans l'ombre des murs , habitué à passer indiscret. Il s'agissait du démon Séraphin de l'Ordre Noir. D'ailleurs , il ne faisait plus partie de cet ordre démoniaque , qui lui avait permis d'espérer monter un jour au plus haut. Cette armée n'était plus , ses Seigneurs se faisaient la guerre , et son activité était quasiment inexistante. Cette guilde ne pouvait plus rien lui apporter désormais ... Mais il ne savait que faire. Errant seul et sans but , il avait décidé de s'éloigner quelques temps de Trigorn , trop recherché par les têtus hommes de l'Empire. Pourtant , il avait purgé sa peine de son plein gré dans les prisons royales , mais rien à faire , les impériaux voulaient tout de même le capturer. Il se fichait de ce qu'il adviendrait de Tria et Amaroc , les derniers actifs de l'Ordre.
Tout ceci ne le regardait plus , et l'assouvissement du royaume ne l'intéressait vraiment pas. Cet être au cœur noir était finalement moins agressif qu'il ne le paraissait , et n'était pas aussi mégalomane que ses congénères. Il savait bien que cette guerre ancestrale opposant le bien au mal était sans fin , et que tenter de changer l'histoire n'était pas dans ses cordes. Il ne souhaitait qu'une seule chose : s'occuper. Continuer à semer le mal , sans pour autant avoir la prétention de vouloir imposer son règne. Il n'était pas de ceux souhaitant s'incomber de cette lourde tâche. Ses pas feutrés le menèrent aux alentours d'Abheleim , la ville peu appréciable d'après ce qu'il avait entendu dire. A son grand étonnement , il ne trouva pas de gardes dans la ville , alors que le mur du bout du monde se situait à côté.
Cette ville était bien plus grande que Trigorn , et il s'y perdit de nombreuses fois. Les pavillons trônaient fièrement à chaque coin de rue , signe de richesse et de pouvoir des habitants. Abheleim portait bien son nom de capitale du royaume. Des ruelles sombres et interminables où il pourrait exécuter ses plus noirs dessins sans crainte ... Cette idée eut vite fait de le séduire. C'est alors qu'il s'arrêta à l'angle d'un mur , captant la conversation de deux Abheleimentois.
Tu as entendu la dernière nouvelle ? Hubert le milicien serait débordé par ces satanés Sgurz ...
Oui , il paraitrait que le forgeron ait encore reçu une visite nocturne ! Enfin , le garde plutôt , parce que celui-là de forgeron , va savoir où il est partit ...
Sgurz ? Qu'était-ce ? Ces mots intrigants captèrent l'attention du démon souriant sous sa cape , souhaitant en apprendre d'avantage. D'après les bribes de conversation qu'il venait d'entendre , les Sgurz séviraient dans la ville depuis quelques temps ... Des démons ? Des humains ? Combien étaient-ils ? Quel était leur but ? Il voulait tout savoir !
Michèle la femme aux chats en aurait aperçu un pas loin de chez Roger ! Il guettait son voisin , sans doute pour s'approprier ses richesses ...
Et puis il y a la petite Georgette au sud de la ville. C'est horrible ce qui lui est arrivé , il paraitrait que ces vandales ont crucifié son frère dans la cave ! Et ces incapables de soldats du mur du bout du monde qui n'interviennent pas " pour des broutilles pareilles " ! Quel toupet !
Chut ! On pourrait nous entendre ... Heureusement qu'on peut les reconnaitre grâce à leur front. Ils ont un cœur renversé gravé sur ce dernier afin de se reconnaitre entre eux. Mais ces imbéciles sont toujours vêtus de cape , c'est pas bien difficile de les repérer.
Séraphin ricanait doucement dans son coin , s'éloignant déjà des deux hommes. Il en avait entendu assez au sujet de cette organisation. Meurtres et vols étaient leurs agissements dans cette grande ville , et la discrétion semblait être au rendez vous. Tout cela donnait envie au démon , il souhaitait rencontrer ces mécréants , et faire comme à l'Ordre Noir. Duper les maîtres des lieux et prendre leur place. Manipuler , contrôler , et s'accaparer la plus haute place au sein du pouvoir. La lueur blafarde de la lune éclairait toujours sa route , et c'est au bout de quelques heures qu'il aperçu au loin un homme en cape. Il couru sans faire de bruit dans sa direction , observant son trajet. Cette course poursuite silencieuse dura plusieurs minutes , jusqu'à arriver devant un arbre et une sorte de puit.
L'homme en cape se retourna , puis observa longuement chaque ruelle. Satisfait , n'ayant repéré personne , il plongea dans le puit en faisant le moins de bruit possible , et disparu dans la surface ondulante. Séraphin était étonné , il ne s'attendait pas à un tel geste. Il s'approcha à son tour de l'eau , et plongea sans hésiter. Il s'enfonça de quelques mètres dans les profondeurs maritimes , ouvrant avec peine les yeux. Il devait se hâter de trouver où aller. Son regard se posa soudainement sur une petite galerie où l'eau s'infiltrait rapidement. Il emprunta cette voie , et glissa jusqu'à tomber lourdement au sol.
Il se trouvait désormais allongé dans une grande flaque d'eau , absorbée comme une éponge par une terre étrange. Il se hâta de s'extirper de ce sol , et observa ensuite l'endroit. Il se trouvait dans un étrange souterrain , faiblement éclairé par quelques torches. Il avança prudemment dans le sous sol , et aperçu alors une bonne vingtaine d'hommes en cape , discutant et riant bruyamment assis sur des coffres et divers meubles. Il venait de trouver la planque des Sgurz. Il approcha au centre de la pièce , attirant le regard des marauds qui dégainèrent. L'un d'eux portait une cape différente des autres , sans doute le maître des lieux.
Qui es-tu , étranger ? Tous nos membres sont déjà ici , tu n'es pas des nôtres. Pourquoi t'être aventuré jusqu'ici ? Réponds !
Les encapés semblaient hostile à toute forme d'espionnage , et cette réaction laissa Séraphin ricaner quelques secondes , avant de répondre.
En effet , j'ai suivi l'un de vous jusqu'ici. A vrai dire , je viens d'arriver à Abheleim. Je suis un démon , Séraphin , ancien général de l'Ordre Noir.
Les criminels se mirent alors à parler bas , comme s'ils avaient déjà entendu parler de son ordre. Leurs regards étaient suspects.
Général de l'Ordre Noir ? Je vois ... Nous avons déjà entendu parler de cette armée démoniaque sévissant dans le royaume. On sait aussi qu'elle a plus ou moins disparu aujourd'hui. Qu'est-ce qui prouve que tu en fais partie ?
Séraphin s'attendait à cette question , et haussa les épaules. Il se dévêtit de sa cape , et releva sa manche droite. Son bras était marqué au fer de la marque de l'Ordre Noir , un " O " ensanglanté aux signes tribals. Le maître des lieux semblait satisfait.
J'ai en effet quitté l'Ordre Noir , car il ne pouvait plus rien m'apporter. Désormais dépérissant dans sa forteresse , j'ai préféré chercher d'autres guildes où sévir et offrir mes services. Je me suis aventuré jusque dans cette ville , et j'ai entendu parler de vous.
Je vois ... Alors comme cela on parle toujours au tant de nous , hein ? Cela fait des années qu'on pille cette ville sans se faire attraper. Les soldats du mur du bout du monde sont trop occupés par les démons de l'extérieur , et le milicien de cette ville est un imbécile finit. Tu souhaites donc nous rejoindre ?
Sans doute ... Mais avant tout , dites m'en plus sur cette organisation qu'est Sgurz.
Les encapés retournèrent petit à petit dans leur coin , voyant que le démon ne représentait pas de danger. Le maître des lieux s'enfonça au fond de la galerie avec Séraphin afin de converser. Ils prirent place sur des coffres à trésors , puis il prit la parole.
L'organisation de Sgurz est remplie de criminels , comme tu as pu le comprendre. Nous tuons , volons , manipulons ... Tout cela pour une monnaie qui nous arrange. Armements , or , femmes ... *Sourire pervers* Nous sommes l'incarnation du vice.
Intéressant ... Je cherchais justement à m'extirper de cette routine qu'est la guerre de Vesperae. A vrai dire , j'étais pourchassé à Trigorn , c'est pour cela que je me suis autant éloigné. Les agissements de Sgurz dans l'ombre m'arrangent ... Et le nom de cette organisation , elle a bien été donnée par cet homme ?
L'encapé afficha une mine grave. Le démon se doutait qu'il venait de mettre le doigt sur une question assez délicate. Il fixa Séraphin droit dans les yeux , d'un air des plus sérieux.
L'histoire de Sgurz est des plus mouvementées ... Tu as effectivement raison , Sgurz était un ancien voleur de renom qui a fondé ce clan. Autrefois , nous possédions des planques dans tout le royaume , ce qui nous permettait d'agir de partout à la fois. Bien que peu de monde connaisse notre nom , beaucoup de voleurs de Vesperae appartiennent à Sgurz.
Pourquoi parler de Sgurz de cette façon ? Serait-il mort ?
C'est exact. Sgurz avait à sa disposition un représentant des planques dans chaque ville. De Trigorn à Sarosa , Eleven Snake et bien au delà ... Tandis qu'il siégeait on ne sait où , les représentants exécutaient ses ordres et dirigeaient les hommes comme bon lui semblait. Cependant , leur soif de gloire à chacun les poussa à s'associer , et ils montèrent un complot contre Sgurz.
Il ferma les yeux quelques instants.
Quelques jours plus tard , Sgurz fut assassiné. Chaque représentant convoitait avec ardeur le trône , et ne parvinrent pas à se départager. Pour ne pas créer une guerre des clans inutile , ils se séparèrent tous , brisant ainsi les relations officielles des membres de chaque ville. C'est pour cela qu'aujourd'hui l'organisation Sgurz est moins importante qu'autrefois , car presque totalement brisée.
Si je comprends bien , vous êtes les hommes de Sgurz d'Abheleim. Et je suppose que le représentant des malandrins de cette ville est ...
L'homme en cape se leva lentement , observant le souterrain d'un air absent. Il acquiesça alors au sous entendu de Séraphin.
C'est bien moi. J'étais l'un des réticents au meurtre de maître Sgurz , mais les autres ne comptaient pas me laisser m'en sortir facilement ... J'ai donc du participer à cette mutinerie , bien que je savais que cela nous conduirait à notre perte.
On croirait entendre un homme emplit de sagesse. Étonnant pour un criminel ... *Sourit*
Il lui rendit son sourire narquois , et lui tourna le dos , pensif. Séraphin quant à lui , se mit à ricaner de nouveau doucement , comme animé d'une excitation sans borne. Il se leva à son tour , puis parla dans le dos du représentant de Sgurz d'Abheleim.
Très bien. Toute cette histoire m'a fortement inspiré. J'ai enfin trouvé un nouveau but ...
L'homme en cape se retourna , d'un air malicieux , contemplant le corps du démon.
Dois-je faire préparer le fer pour te graver notre emblème sur le front , démon Séraphin ?
Ce dernier ne cessait de rire d'un air dément , ce qui fit plisser les yeux du représentant , mal à l'aise.
Ça ne sera pas nécessaire , non ... J'ai un projet des plus ambitieux à mener à bien au sein de cette organisation !
Il fondit sur le représentant sans crier gare , ayant déjà dégainé son épée. Il transperça rapidement le voleur écarquillant les yeux , puis baissant ces derniers sur le démon au sourire démoniaque.
Toi ... Espèce de ... !!!
Je vais te faire part de mes projets avant de mourir , assassin de Sgurz. Selon toi , il serait préférable que l'organisation soit réunifiée comme auparavant pour briller parmi les autres pitoyables clans de voleurs ? N'aies crainte , je vais exaucer ton vœu. Je me rendrai dans chaque ville du royaume , et prendrai la place des représentants de cette façon. Vous n'êtes que de vulgaires voleurs , je n'aurai aucun mal à tous les tuer. Je serai ce que Sgurz fut pour cette organisation , et tous les hommes seront à ma merci. Me crois-tu fou ? Qu'en dis-tu ?
L'homme en cape glissait lentement sur la lame de Séraphin , souffrant le martyr. Proche de la mort , il se mit à rire au nez du démon , effaçant le sourire de ce dernier. Le sang coulait à flots , et les hommes malgré le brouhaha permanent , comprirent ce qui venait de se produire.
Tu auras beau remplir tes noirs desseins ... Démon ... Tu finiras de la même façon que ... Sgurz. N'oublies pas ... N'oublies jamais ! Tu contrôleras des criminels , pas des hommes de main !
Ayant usé de ses dernières forces pour cracher ces paroles sur le démon Séraphin au regard vide de toute expression , il tomba en arrière , retirant son corps de la lame dans un bruit tranchant. Séraphin haussa les épaules , puis se retourna vers les autres voleurs. A son étonnement , personne ne l'attaquait. L'un d'eux s'avança vers lui , puis inclina la tête.
Le représentant d'Abheleim vient de changer d'identité ... Nous sommes à vos ordres.
Parfait ... Vous semblez plus intelligents que cet imbécile. Préparez le fer , cette emblème m'appartient désormais. Par la suite , je me rendrai à Trigorn !
Le sang du renouveau - Spoiler:
Le sang du renouveau
Tout le monde sait que la ville des Trigorn n'est pas des plus calmes lorsque la nuit tombe , et cette soirée en fut la preuve. Un démon aux allures de voleur se tenait debout au centre de la salle des repas de la grande auberge au nord de la ville , se trouvant à côté de l'école de magie. Du sang coulait à flots sur son épée , et un corps semblait également glisser sur la lame , retenant sa chute à l'aide de ses mains écorchées. Une assemblée d'encapés se tenait derrière le démon , ricanant et observant la grande salle avec curiosité. Séraphin était finalement parvenu à trouver la planque des Sgurz de la ville marchande. Il observait avec froideur le visage pathétique de l'homme faisant glisser ses mains sur le tranchant de la lame , tentant désespérément de rester debout.
C'est bien ce que je craignais ... Les anciens représentants de Sgurz sont tous des faibles. Toutefois , je suis étonné que certains de tes hommes aient perdu leur vie pour te protéger. On m'avait pourtant dit que les voleurs n'étaient pas du genre à rester fidèles à leur supérieur ... Que c'est gratifiant pour toi.
V.. Va crever en enfer , démon !
Séraphin soupira , haussant les épaules d'un air désapprobateur. Il retira sèchement la lame du corps de sa victime , et envoya son pied en pleine figure. Ce dernier roula au sol , vidé de ses forces , peinant à regarder son agresseur dans les yeux.
Pourquoi ... ? Que cherches-tu en nous assassinant tous ?! Tu cherches à ... *tousse* venger le maître ?
Oh ... ? Alors comme ça tu es au courant. Je m'en doutais , les liens entre les différents repaires ne sont pas totalement ébranlés , et les nouvelles vont plutôt vite. On ne sait plus de qui s'entourer de nos jours. *Ricane* Une vengeance ? Ne dis pas des choses aussi grotesques ... Je ne fais qu'accomplir le rêve que vous pensiez chimérique. Prendre la tête seul de l'organisation.
Peu d'hommes se trouvaient derrière le représentant des Sgurz de Trigorn , certains n'ayant même pas dégainé , d'autres s'affairant autour du corps de l'homme qui allait bientôt devenir un cadavre. La force du démon était des plus féroce , et le nombre de ses partisans s'était agrandi depuis la prise de pouvoir de la planque d'Abheleim.
J'ai eu beaucoup de mal à vous trouver. Qui aurait pensé que les Sgurz se seraient fait passer pour des aubergistes pour s'assurer une couverture des plus certaines ? Travailleurs aimables le jour , assassins de sang froid la nuit. Cette idée me séduit , et cet endroit est ... des plus luxueux. Rien à voir avec Abheleim , vraiment. Cet endroit me plait beaucoup , tu devrais être fier qu'il serve d'abris pour le futur chef des Sgurz.
Tout comme le représentant d'Abheleim , l'homme à terre se mit à rire , ce qui déplut au démon au plus haut point. Pensait-il aussi que sa quête était des plus folles , et impossible ? Que savaient-ils de la véritable force ? Du pouvoir ? Ils n'étaient que des lâches , pour avoir fui le combat qu'ils auraient du mener pour s'accaparer de la puissance. Désormais , un parfait inconnu venait la prendre à leur place , sans aucun scrupule.
Personne ne peut égaler l'ancien maître ... Et lui même est mort. Contrôler l'organisation éparpillée dans le royaume , penses-tu en être capable ? Tu en as peut-être la force ... C'est vrai. Néanmoins ... *Il cracha du sang* Néanmoins , personne ne peut gérer autant d'hommes , surtout des crapules ... Du moins , sans finir avec un poignard dans le dos.
Il ricanait encore , croyant ses propres paroles dur comme fer. Dans un élan de fureur , Séraphin leva son épée et trancha net la tête de son interlocuteur , qui roula au sol dans une marre de sang. Personne n'était choqué , seuls les fidèles du cadavre s'étaient reculés , constatant la mort de leur leader. Le démon rengaina sa lame comme si de rien n'était , puis posa son pied sur le corps dénué de vie.
Bande d'idiots. Me sous-estimer ne fera que retarder l'échéance. Désormais vous m'appartenez tous. N'ayez crainte , vous ne serez pas mes prisonniers. Considérez vous comme ... étant toujours des serviteurs de l'Organisation Sgurz , que je contrôlerai prochainement.
Finissant son monologue , ses hommes eurent vite fait d'investir l'auberge et s'installer , alors que les autres se débarrassaient du corps de leur ancien maître afin de masquer les preuves. Le démon se sentait déjà plus à l'aise que dans cette caverne humide , et il savait qu'il n'aurait aucun problème avec la milice avec une telle couverture.
Mon seul regret sera de revêtir des vêtements d'aubergiste ... Enfin , il faut bien assumer ce point négatif pour sévir en toute sécurité. Les richesses et les vies de Trigorn sont à moi , je parie qu'aucune autorité ne connait notre identité ... Nous resterons encore un peu ici avant d'aller conquérir les autres repaires. Néanmoins , la ville marchande est un excellent point stratégique. Le quartier général sera définitivement ici.
Il s'éloigna à son tour dans les pièces de l'auberge de luxe , ricanant de sa nouvelle victoire. Tout se passait comme prévu.
A l'assaut du silence (texte commun jamais finit) - Spoiler:
Séraphin
C'était une nuit sans lune , éclairant les routes de quelques étoiles lointaines seulement. La ville d'Eleven Snake était plongée dans un profond sommeil , berçant ses habitants d'une mélodie précédant l'horreur. Rasant les murs , camouflés dans l'ombre , des hommes en cape traversent rapidement la ville , prenant garde à ne pas tomber sur un milicien , bien que la ville n'en possède pas un grand nombre. Après plusieurs minutes , ils forment un cercle dans un coin sombre de la ville , tournant tous la tête vers l'être qui semble diriger l'opération. Ce dernier laisse doucement tomber son capuchon , dévoilant un visage dur et cruel aux traits démoniaques , dont les yeux rouge semble briller dans la nuit. A ses côtés se tient une silhouette plus fine , aux longs cheveux noirs tombant sur ses épaules. La nuit est calme et propice à tout crime. Les forces de l'ordre ne surveillent jamais cette ville , les encapés vont donc pouvoir agir comme ils le souhaitent. Soudain , le démon portant le nom de Séraphin brise le silence glacial s'étant installé avec une rapidité déconcertante. Son ton se veut froid et radical , menant ses hommes avec une fermeté déconcertante.
-« Mes fidèles serviteurs , l'heure est enfin venue ... Le représentant Sgurz d'Eleven Snake siège dans cette maison abandonnée , dont la porte n'a pas été poussée depuis des années selon les rumeurs. Certains d'entre vous ont vu des personnes y entrer discrètement , des hommes en cape. Qui d'autre que les Sgurz de cette ville pourraient poser un pied dans cette effrayante bâtisse ? Je mènerai comme d'habitude les opérations , mais je place une confiance sans faille envers vous. Ne me décevez surtout pas ... »
Le regroupement semble écouter avec attention les paroles du criminel , acquiesçant par la suite afin de montrer leur fidélité à toute épreuve. Le démon baisse de nouveau son capuchon afin de dissimuler ses traits , puis se tourne vers la grande maison abandonnée de l'autre côté de la place. Ils n'avaient aucune information sur leurs ennemis , mais peu leur importait , leur soif de pouvoir effaçait sans grand mal l'incertitude de cette nuit qui s'annonçait sanglante. Dans un silence des plus certains , les encapés se glissent jusque dans l'ombre du grand mur , vérifiant que personne ne les observe par la fenêtre. Alors il s'approchèrent de la porte , se plaçant de chaque côté de cette dernière. Cette fois-ci , le groupe se tourne vers la femme aux formes à peine visibles dans l'obscurité. Séraphin fait un signe de tête approbateur , puis la femme se dévêtit entièrement de sa cape , dévoilant un corps aux charmes certains , accoutré d'une magnifique robe des plus séduisantes. Le maître du groupuscule prend alors la parole.
-« Tessie , tu sais déjà ce que j'attends de toi. Va , ma fidèle , et ne te retiens pas. Cette infiltration repose sur ton don inné pour la séduction. Montre toi ... digne de cette créature idyllique que nous connaissons tous deux. »
Tessie
Aux paroles de Séraphin ses yeux verdissaient. Son Maître la mettait au défi de séduire ces hommes, en sachant pertinemment que c'est de lui qu'elle avait besoin. Elle le regardait avec envie, désireuse de ce qu'elle ne pouvait obtenir. Pas maintenant, pas avant qu'ils aient accompli leur tâche. Il fallait attendre, et c'était leurs fautes. Ils allaient le payer ! Elle eut un sourire carnassier que Séraphin reconnût, puis son visage s'apaisa. Elle était prête à éxécuter le plan. Elle se tournait vers la solide porte de bois, les Sgurz du clan alignés contre le mur, sans un bruit. Elle frappait le code repéré, et quelques instants plus tard la porte s'entrouvrit.
L'homme ne laissait apercevoir que ses yeux, et il jugea rapidement que personne n'accompagnait la jeune femme avant de la laisser entrer. Il referma la porte, et on entendit ce pitoyable loquet à serrure se verrouiller. Le hall était éclairé par quelques bougies, il servait de débarras, amas de caisses et de tonneaux. Dans un coin, il y'avait deux bancs et une table sur laquelle un jeu de cartes était disposé en trois petit tas. Une bouteille et trois verres lui confirmait qu'ils n'étaient que trois, et ils étaient tous là, à épier par la fenêtre d'éventuels mouvements.
Ils se tournaient vers elle, la dévisageant plus que necessaire. Qu'est-ce qu'une jeune femme bien foutue comme elle venait faire ici. Tessie profitait de la surprise, et s'approchait d'eux d'une démarche souple et élégante. Le contraste entre l'insalubrité des lieux, et la courbure de ses hanches que dévoilait sa robe fine et légère, faisait briller les yeux des gardes inhabitués. Pourtant elle sentait l'un d'eux plus méfiant, celui à la cicatrice, et qui avait l'air de donner les ordres. Comment osait il lui resister. Un sourire au lèvres, il suffisait pour elle de penser au sort qu'ils allaient subir, elle entamait la conversation. - Et bien mes jolis, on dirait que vous n'avez jamais vu de femmes de votre vie. Remettez vous-en, vous n'offrez jamais un verre à boire à vos invitées ?
L'un des traître de Sgurz se précipitait déja auprès de la table, sortant un verre propre d'une petite caisse, et le servit d'un liquide épais, tandis que l'autre, hésitant, regardait son chef en quête d'approbation. Toujours méfiant, il observait Tessie, non sans en apprécier les formes, mais avec un oeuil plus déterminé. Il se décida enfin à parler. - Tu connais le code, mais nous ne te connaissons pas, qui est tu pour te présenter ici avec une dague sous ta robe ! Sous le ton arrogant de son chef, celui qui apportait le verre s'arrêta, jugeant préférable de rester à l'écart, et le reposait sur la table. L'autre portait déja la main à son épée, sans réelle conviction. Trois gaillards contre une femme seule, elle était ici pour affaire.
- Qui je suis ? Je m'appelle Tessie, et je viens rencontrer le chef de votre clan. Un petit message important à lui donner, de la part de mon bien aimé. Elle lui fit un clin d'oeuil, puis un sourire coquin, ne laissant planer aucun doute sur sa vision libertine, avant de pivoter et faire quelques pas vers la table. Elle sentait son regard sur son fessier, mais il lui en fallait plus pour le convaincre. - Je crois aussi qu'on ne demande pas à une Sgurz de se déposséder de sa dague, non plus de lui refuser un verre dans le repaire même de son clan !
-Une Sgurz, voyez vous ça, et depuis quand les Sgurz se baladent elles en tenue élégante qu'on croirait une bourgeoise. Si t'es une Sgurz, tu dois nous en montrer la preuve. - La preuve ? Tu veux voir la Marque ? Tessie riait, elle leva le verre qu'on lui avait servi, le but d'un trait, et le reposa.
- Et bien puisque tu veux voir la preuve, approche mon mignon, viens par ici. D'abord surpris, puis hésitant, il s'approchait. Sa vigilance se rangeait au coté du plus fort, et il se postait devant elle, d'un air hautain, dédaigneux d'avoir obéi à son ordre. Il la fixait d'un oeuil de défi, comme si ses pas lui en avaient coutés beaucoup. Tessie ressentit cette haine soudaine, et en frémit d'envie.
- N'aie pas peur, tu sais, je suis sur que tu vas même trouver ça..agréable. Elle lui souriait pour se moquer, et prit sa main. Elle la glissa sous sa robe, à la bonne surprise de l'homme à la cicatrice et de ses deux compères qui ne voulaient rien rater à la scène. Elle sentait la main de cet homme sur sa jambe, elle la faisait glisser, remontant doucement vers le haut de sa cuisse, et à l'arrière. Elle sentait autant la main chaude du bandit que son coeur qui s'emballait. Puis la main de l'homme toucha une peau abimée, brulée. - Vois tu maintenant la Marque, la reconnais tu ? Cette marque est ici en l'honneur de mon bien aimé, et c'est encore pour lui que je suis la.
Elle sentait sur son autre coté, sa dague qui la démangeait, c'était lui qui empêchait Séraphin de la rejoindre, c'etait lui qui devait payer, dès que le signal sera venu. Elle se vengera. Elle eut un sourire, attira l'homme vers elle, l'embrassait tandis qu'il commençait à s'allonger sur elle, sur la table, devant les deux voyeurs heureux et désireux de participer.
Agath
Tessie venait d'entrer dans la pièce. Aussitôt la porte refermée, les autres Sgurz se regroupèrent sur le coté de la demeure. Tous collés au mur, il attendaient quelque chose. Ou quelqu'un ? Le vent était calme, et doux. On entendait le bruit des oiseaux qui se déplaçaient d'arbres en arbres. Aucun autre bruit ne se fit entendre. La nuit paraissait calme et paisible. Quelques minutes passèrent et les Sgurz s'impatientaient. Séraphin regarda ses camarades agacés, prêts à passer a l'action. Au moment ou l'un d'eux ouvrit les bouche pour parler, Séraphin leva le bras, faisant signe de se taire. Il tourna la tête et fixa le chemin qui menait a la forêt... Un léger vent froid se leva doucement, agitant quelque peu les buissons et feuillages qui entouraient la maison... Séraphin quitta le chemin des yeux et fit signe aux Sgurz de former un cercle..
- Le voilà ...
Le corps froid d' Agath avança doucement vers le groupe. Il s'arrêta au niveau de Séraphin qui le regardait d'un air légèrement agacé.
- Et bien... Le dernier arrivé sera le prochain à passer a l'œuvre. Fais en sorte de ne laisser aucun de ces humains vivants !
Séraphin fit signe au autres de le suivre, et s'éloigna derrière la maison. Agath s'avança vers la première fenêtre de la demeure. En jetant un œil, il apercevait Tessie, en conversation avec l'un des trois hommes, debout. La fenêtre fermée, il ne pouvait entendre ce qu'il racontaient. Il fit rapidement le tour de la maison et s'approcha de la fenêtre entre-ouverte, non loin de la porte. Les deux autres hommes assis sur leurs chaises avaient littéralement abandonné leurs vigilance sur ce qui se passait de l'autre coté des vitres, et leurs yeux étaient maintenant tournés vers Téssie. Agath prit le soin d'évaluer l'état de la pièce, les bougies qui réchauffaient tant bien que mal l'atmosphère, et les tonneaux empilés au coin du mur... Il retourna les yeux vers Téssie ...
·· Et bien puisque tu veux voir la preuve, approche mon mignon, viens par ici. ··
Agath contempla la scène en attendant le moment opportun pour passer a l'action. Il s'avança vers la porte en bois, fermée a double tour. Il examina la serrure rouillée qui paraissait difficile à forcer. Il ne pouvait l'ouvrir lui même. La discrétion était primordiale et crocheter la serrure ne serait pas prudent. Il fallait trouver un autre moyen d'entrer. Il retourna près de la fenêtre et jeta un œil a la scène. L' homme était allongé sur Tessie, sa main caressant doucement sa cuisse, l'embrassant brutalement. Les deux autres hommes s'étaient levés et rapprochés de la table. Il n'y avait pu de temps a perdre, Agath n'avait pas de solution pour entrer. Il se déplaça a nouveau vers la porte, creusant une idée dans sa tête. Le néant. Il posa sa main sur la poignée. Inutile. Il ne pouvait entrer de force. Il revint de nouveau vers la fenêtre et jeta un œil furtif. Les trois hommes étaient regroupés autour de Téssie, riant nerveusement. Il fallait agir. Maintenant ! L'oppression et la nervosité amplifia la colère d' Agath. Un vent glacial se leva, et fit tomber quelques pots de fleurs posés sur le rebords des fenêtres. Un courant d'air gênant fit claquer la fenêtre, et les bougies fut balayés par le vent. L'obscurité avait envahie la pièce. Les deux hommes se tournèrent simultanément vers la fenêtre qui s'était ouverte totalement. L'air frais qui envahit la pièce marqua un sourire léger sur le visage de Tessie. L'homme avait arrêté de l'embrasser, toute son attention était tournée sur la fenêtre...
- Fermez moi cette fenêtre et rallumez moi ces bougies !
Un des deux hommes passa la tête dehors. Rien. Personne. Un simple courant d'air pensait t'il. Il ferma la fenêtre et rejeta un œil derrière la vitre, méfiant. Il ralluma les bougies, retourna prés de la table, regardant a nouveau le visage magnifique de Tessie. L' homme toujours allongé sur elle, la fixa des yeux ...
- Ou en étais-je ?
Il approcha ses lèvres des siennes quand il fut coupé dans son élan. Quelqu'un avait tapé a la porte.
- Mais qu'est-ce que... ? Ouvrez moi cette porte ! Faites taire celui qui se trouve derrière ! Je ne veux pu être dérangé !
Il était toujours allongé sur la table, Tessie entre ses bras. Un des deux autre hommes se dirigea vers la porte. Un petit cliquetis se fit entendre. La porte était enfin ouverte. A peine eu-il le temps de poser sa main sur la poignée que la porte s'ouvra d'une telle violence qu'elle heurta l'homme qui était derrière de plein fouet avant de tomber par terre dans un bruit assourdissant. Agath entra dans la pièce avec l'air frais qui l'entourait. Les bougies s'étouffèrent aussitôt. Pendant que Tessie immobilisa l'homme qui était encore a moitié allongé sur elle, l'autre homme qui était debout s'avança vers Agath. Il sortit très rapidement sa dague mal aiguisée de sa cape, et la planta profondément dans son épaule aussi dure que la roche. Agath pris l'homme par le cou, arracha la dague de son épaule avec le bruit sourd des os qui se frottaient a la lame, et la planta en plein cœur de l'homme. Il lâcha sa victime, qui tomba par terre, agonisant. Le sang coulait de son corps et s'étalait lentement sur le sol. Agath se retourna vers la table. Tessie était allongée sur l'homme, sa dague plantée dans son cou. Elle le regarda quelques secondes en souriant, avant que la lumière dans ses yeux ne s'éteigne. Elle retira la dague plantée sur sa victime et se tourna vers Agath...
- Toujours aussi silencieux ... La prochaine fois, réfléchis a l'avance à ton plan, ou c'est toi se chargera de les occuper ...
Elle lui souris, recoiffant ses cheveux ébouriffés, puis sorti rejoindre le reste des Sgurz
Zigoto
Zigoto qui n’aimait pas les batailles rangées préféra entrée une fois les gardes de l’entrée neutralisés. En rentrant dans la salle, il ne put s’empêcher de se frictionner avec ses bras au vu du froid glacial qui parcourait la pièce.
‘On recrute vraiment des tordus dans ce clan…’
Mais une autre vision le réchauffa, celle de sa chef, en tenue légère qui contrastait de pas sa beauté avec l’ambiance lugubre environnante. Après quelques pensées évasives sur sa chef, il se ressaisit et regarda minutieusement les alentours de la salle. Faisant le tour de la pièce il entendit des bruits remontant d’un escalier. Il descendit silencieusement celui-ci, collé à la paroi, une main glissait le long du mur, l’autre tenant fermement sa dague.
Il arriva en bas de l’escalier sans rencontrer de gardes et observait minutieusement la porte qui le séparait de ce qui semblait être une salle de rituel au vu des sons qui en ressortaient. Après une courte mais intense observation de la porte, il sortit de sa besace quelques objets dont il se servit pour déverrouiller la porte. Il entrouvrit une première fois la porte pour s’assurer qu’elle ne grincerait pas.
Une fois cette vérification faite, il entrebâilla la porte juste suffisamment pour y jeter un œil aux 4 coins de la salle.
‘Humm, 7 gardes, tous armés, pour la plupart d’épée, ils semblent occupés et ne pas s’attendre à une attaque. La salle n’a rien de bien spécial et je ne vois pas par où d’autres gardes pourraient débarquer. Bon allons transmettre tout ça.’
Zigoto referma silencieusement la porte et remonta l’escalier pour transmettre ses informations à Cerath qui était accompagné d’autres Sgurz visiblement taillaient pour le combat.
« Bon à toi de jouer Cerath , ils sont 7 gardes armés en bas , le premier n’étant pas visible par les autres , en le tuant silencieusement , ça te ferait plus que 6 gardes tout en gardant l’effet de surprise. A toi de jouer. »
Zigoto qui n’aimait pas tuer , laissa ses compagnons faire le sale boulot.
Cerath
Après avoir reçu l'ordre,Cerath s'engouffra dans la salle des rituels avec quatre hommes. Il regarda les murs et le plafond qui étaient parcourus de signes étranges.Il apperçu au loin,un homme encapuchonné.Il décida de s'approcher de lui,afin de l'assassiner. L'homme entendit du bruit,cessa ses occupations et se retourna.
Homme : Qui...Qui êtes vous ? Que me voulez vous ?! Cerath: Nous voulons ta vie,ainsi que ces lieux... Homme : Je ne vous laisserai pas sortir vivants de notre salle et vous servirez dans nos rituels comme offrandes... Cerath : C'est ce que l'on va voir tout de suite...
Cerath sorti une dague et empoigna l'homme
Cerath :Je vais commencé par te trancher la gorge; ensuite,Je laisserai mes hommes s'amuser. Homme : C'est ce que nous allons voir ! Je vais faire appel aux gardiens de la salle,vous parlerez de tout cela avec eux. Homme: Gardes ! Venez,Il y a des intrus ! Cerath: Meurs donc,misérable.
Cerath poignarda l'homme au coeur.Lorsque soudain,sept hommes vêtu de bleu et d'une lance,apparurent.
Sgurz ennemis : Nous sommes les gardiens de ces lieux,vous allez périr ! Cerath: C'est ce que nous allons voir,allez y ! Montrez leurs qui nous sommes ! Sgurz ennemis : Vous êtes la honte des Sgurz,vous ne méritez pas la marque de notre clan !
Là dessus,une grande lutte commença.Après une dure bataille,Cerath et ses gardes tuèrent les traitres.Il ne restait alors qu'un seul ennemi,Cerath décida de l'affronter seul.
Cerath : Laissez moi m'occuper de celui-là,j'en fait mon affaire personnelle.
Cerath chargea droit vers l'homme,qui sortit un sabre.Cerath sorti sa dague empoisonnée. Il y eut de nombreuses parades chacuns étaient de forces égales,aucuns des deux ne prit l'avantage sur l'autre. Le maitre des lieux finit par touché Cerath,à l'épaule,Cerath riposta avec un coup de dague dans le coeur.
Cerath : Je pense que pour toi,c'est la fin ! Je t'ai transpersé le coeur avec ma dague empoisonnée.
Sur ces paroles,le maitre des lieux s'effondra et Cerath,ricana.
Cerath:Bien,je pense que nous avons accomplis notre mission,nous avons plus qu'a attendre les ordres de Séraphin. Pendant ce temps,Agath et Joslin attendaient à l'exterieur.
Joslin
Joslin et Sanjikin montaient les marches unes à unes, en traînant nonchalament les pieds. Le reste de l'equipe était occupé... Les deux démons étaient focalisés sur leur mission. Ils arrivèrent en haut du long escalier, Joslin regarda les portes regarda Sanjikin, et lui fit un signe de tête. Sanjikin sourit, degaina sa longue épée d'entre ses épaules, et regarda la première porte. Il leva consciencieusement le bras et abbati sa lame de toute ses forces sur le bois vernis. La porte explosa. A l'interieur, des hommes et des femmes occupés a quelques affaires humaines furent surpris, quelques hommes tentère d'attraper leurs armes, Sanjikin ne leur en laissa pas le temps. Le premier Sgurz fut empallé, le second décapiter, le troisième egorgé, le quatrieme lacéré, et ainsi de suite jusqu'a ce qu'aucun homme ne reste...
-Beau bouleau San', on continue, les autres ont surement étés prevenu de notre arrivée par le raffut que tu as faits, les prochains combats vont prommettre...
-Ouais Joslin. Allons y !
Joslin degaina sa lame courbe Désirée, et sortit calmement, l'esprit déjà concentré sur le combat avenir.
En effet, lorsqu'ils furent sortit, les portes n'urent pas besoin d'être défoncées, toutes étaient ouvertes... et les Sgurz ennemis, sortis et armés. Ils étaient une dizaine. Lorsqu'ils les apercurent, tous ricanèrent avant de se jeter sur les deux démon... avant de se jeter sur la mort. Joslin esquiva le premier, baissa la tête et entra directement au centre des tueurs, histoire de faire le vide rapidement, Sanjikin, lui, s'amusait a tournoyer et a découper de sa lame tout se qui tombait dessous. Un vrai carnage. C'est alors que le démon Joslin aperçut un autre homme au bout du couloir, armé de deux longs sabres fins qui ne bougeait pas et attendait patiemment.
-San', occupe toi de ces terreurs, j'ai affaire !
-Pas de problème l'ami !
Joslin se débarrassa encore de deux sbires et s'élança sur le maître d'arme. Aucune hésitation, ce dernier leva son premier sabre à l'horizontal pour parer le coup de dague de Joslin. Le deuxième sabre du bretteur arriva a la verticale, de façon a fendre le crâne du démon, celui ci leva Désirée au dessus de sa tête, et poussa de toute ses forces. le bretteur tituba, retrouva son equilibre. Joslin était déjà sur lui, un coup de dague d'épée de dague, une parade un geste manqué... douleur...
Sanjkiin n'arrivait plus a porter de sérieuses blessures a ses adversaires. Il ne faisait que contenir l'assaut, parant les coups qu'il recevait avec maintes difficultés. Il combattait contre trois hommes, ses forces diminuaient peu à peu. En temps normal, ils les auraient vaincus une main dans le dos, mais là, il sortait d'une liquidation totale d'une chambre, et la fatigue se faisait sentir, de plus en plus, ses muscles lui faisaient mal... Il fit un saut en arrière, rompit le combat, pour regarder où était Joslin... celui ci était étendu par terre, un sabre ficher entre les omoplates. Sanjikin sortit une dague de jet, pris quelques secondes pour ajuster, et la lança de toutes ses forces...
Joslin allait mourir, pour Sgurz, cette chose allait lui trancher la tête, c'était terminé. Soudainn tabdis que Joslin se laissait aller dans la mort, un éclair d'argent heurta l'ennemi, le fin bretteur ne fut plus...
Sanjikin reprit l'assaut... pourvu que les autres arrivent bientôt, il n'allait pas tenir longtemps..
L'achèvement d'une utopie - Spoiler:
Lame à la main , le démon soulageait ses hommes à maintenir la porte principale de la grande auberge de Trigorn , où avaient lieu autrefois des réunions de l'alliance humaine. Tout s'était déroulé si vite ... Tout lui échappait des griffes. Cette organisation qu'il s'était efforcé de reconstruire risquait de tomber en cendres très bientôt. Les royalistes ne devaient pas connaître la véritable identité des Sgurz. Malheureusement , il avait été suivit par l'un d'eux suite à une bataille ayant fait rage à partir de la taverne. Les soldats étaient encore derrière la porte , en grand nombre. Un éclaireur les dénombra à plus de cinq patrouilles. Les mécréants étaient en très mauvaise posture. Mais voilà que la porte de bois cède déjà , laissant les malfrats déguisés en aubergistes reculer épées en mains. La fumée à peine dissipée suite à la chute de la porte , les soldats chargèrent dans le tas en abattant un certain nombre de brigands.
La bataille stagna quelques minutes à l'entrée de l'auberge. Ils étaient encore un peu avantagés grâce au peu de place pour entrer , mais le nombre eut rapidement raison d'eux. Séraphin reculait , regardant ses hommes se faire abattre les uns après les autres. La bataille était perdue d'avance , il ne lui restait plus qu'à prendre la fuite. Il se retourne et commença à dévaler les escaliers , mais une dague siffla sur son bras droit et la lui entailla profondément. Il s'écroula lourdement sur les tapis rouges de sang désormais , et eut vite fait de se révéler la main plaquée sur sa blessure béante. Les derniers Sgurz se dressaient encore contre l'avancée des forces de l'ordre , cherchant à défendre une dernière fois leur maître , couvrir sa fuite. Il atteignit enfin la fenêtre ... Menant aux pavés de la ville , vides à une heure pareille , mais assez éloignés par la hauteur. Il ne réfléchit pas à deux fois , et se lança dans le vide brisant la fenêtre de l'auberge.
Les derniers cris de combat des Sgurz s'étouffèrent dans la nuit , laissant un meneur complètement épuisé s'écraser sur le sol de Trigorn , fracassant une charrette de bois ayant retenu sa chute. Instinctivement , il leva la tête vers la fenêtre où déjà plusieurs soldats se précipitèrent , donnant des ordres à ceux plus proches de l'entrée de l'auberge. Le démon resta planté ainsi durant plusieurs secondes , contemplant la destruction de son œuvre qu'il s'était efforcé de garder secrète. Mener une organisation si réputée dans une ville autant sécurisée était un pari bien trop ambitieux pour lui. Désormais privés de leur nouveau chef , les brigands portant le blason des Sgurz à travers tout le royaume allaient de nouveau sombrer dans l'obscurité. C'est sur ces sombres pensées qu'il s'enfonça dans la brume de la nuit , semant les patrouilles finissant d'assiéger son ancien repaire.
Lui qui se vantait de ne pas partager les mêmes rêves mégalomanes que les grands seigneurs démoniaques , il regrettait à cet instant de s'être éloigné de la voie de la puissance pour jouer sa vie de malfrat. Défaite et honte se jouent désormais de lui.
| |
|